Sebastian Van Dun à l’affiche du film Home, actuellement au cinéma

Si l’on avait dit à Sebastian Van Dun (6T1) qu’à 16 ans il interpréterait l’un des rôles principaux dans un long métrage, il ne l’aurait probablement pas cru. C’est pourtant la fabuleuse expérience qu’il vient de vivre. eXXpressIIIons l’a rencontré pour vous.

Home – Réalisation: Fien TROCH

« HOME raconte l’histoire de Kevin (incarné par Sebastian Van Dun), un adolescent de 16 ans qui vient d’être libéré d’une institution fermée. Retourner vivre chez ses parents n’est plus une option, donc il va aller s’installer dans la famille de sa tante. Son nouveau domicile pourra-t-il le sauver de la délinquance juvénile ? Ou loupera-t-il cette occasion ? » versusproduction.be

« Au passage, le film découvre une flopée de jeunes comédiens talentueux (dont le charismatique Sebastian Van Dun qui a l’étoffe d’un Matthias Schoenaerts). Un film-épreuve certes, mais qui a le rare courage d’affronter son sujet. De plein fouet. » moustique.be

« Home: Drame puissant sur une jeunesse flamande déboussolée» lalibre.be

« Home Bouleversant et émouvant » lesoir.be

« Home, de Fien Troch, radical et prenant » focus.levif.be

– Pourquoi Home comme titre ?

Ce film parle des conflits de générations à la maison, c’est à dire entre les parents qui veulent éduquer leurs enfants et les enfants qui veulent avoir une liberté dans leur choix. C’est également parce qu’on a beaucoup tourné à l’intérieur dans la maison. En fait, on voulait surtout utiliser home pour signifier « chez soi » plutôt que le bâtiment.

– Comment es-tu arrivé à jouer dans ce film ?

On m’a adressé la parole dans la rue lorsque j’avais 16 ans pour me demander : « Veux-tu jouer dans un film ? » Je suis donc allé à un casting où je me suis présenté, on m’a ensuite invité à un deuxième casting et ainsi de suite quelques fois avant qu’ils m’annoncent que j’avais le rôle principal. Je ne m’y attendais pas et j’ai hésité. J’en ai également parlé à ma sœur qui m’a dit d’y aller parce que ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit pareille proposition. Alors j’ai saisi cette chance et je suis vraiment content de l’avoir fait.

 – Quel est ton rôle ? Quelle est son importance ?

Il y a quatre rôles principaux, ce sont eux qui font avancer le film. J’en fais partie avec d’autres jeunes et j’incarne moi-même Kevin, le héros de l’histoire.

– Était-ce difficile de jouer ce rôle?

Non, cela allait car on n’avait pas de texte à apprendre, en fait on pouvait dire ce qu’on voulait pourvu que ça soit ce que notre personnage aurait répondu à cet instant, d’après nous. Cela permettait de paraître plus réel et il fallait que nous nous fassions notre propre image du film et surtout de notre personnage afin de mieux se mettre dans sa peau. Il y a quand même eu des scènes plus difficiles mais dans l’ensemble, être nous-mêmes nous a aidés. On avait même le choix de parler ou pas en fonction de ce qu’on pensait de notre personnage.

– Comment s’est passé le tournage ?

Ce n’était pas comme un tournage hollywoodien où 100 gars sont autours, chacun occupé à plein de petites choses. En moyenne on était chaque jour dix à quinze, c’est pas vraiment beaucoup parce qu’il n’y avait pas de régisseur par exemple, on utilisait simplement la lumière du soleil. En tout cas c’était assez chouette, il y avait une bonne ambiance et on s’entendait bien entre jeunes.

– Quand a été tourné le film ?

Ça a duré 6 semaines (sans les WE) en été 2015, donc il y a 1 an et 4 mois. En fait, la raison de cette longue attente c’est le montage. Il a fallu 8 mois pour monter le film, ce qui est énorme. Cela veut dire que pour monter le film, plusieurs personne n’ont fait que cela tous les jours pendant huit mois ! Car pour une scène il y a parfois 30 à 40 prises, en fonction de sa difficulté, et ces gens doivent choisir laquelle garder. Chapeau à eux !

– C’est un film en néerlandais ?

Oui c’est ma langue maternelle donc pour moi, ce n’était pas un problème même si dans le film, Kevin ne parle pas beaucoup. Il utilise plus les émotions.

– Avais-tu déjà participé à un tournage ?

Non, c’est mon premier film. Les autres jeunes eux avaient déjà participé à différents projets et moi je n’avais encore jamais participé à un court métrage ou autre mais cela n’a pas posé problème. N’empêche, aucun d’entre nous n’avait déjà participé à un si gros projet. Par contre les adultes étaient des professionnels. Cela nous aidait car eux savaient comment faire, ils pouvaient nous aider et ça rendait notre jeu avec eux plus fluide.

– Aimerais-tu continuer à jouer dans des films plus tard ?

Clairement, je ne dirais pas non ! J’ai beaucoup aimé celui-là et si je pouvais participer à d’autres films ce serait un plaisir pour moi. Je suis maintenant devant un choix : soit faire des études soit rentrer dans le monde du cinéma. Pour l’instant, je ne sais pas trop.

– Si tu n’avais pas été un acteur, qu’est-ce que tu aurais pensé du film ? Le recommanderais-tu ?

Ce n’est pas pour faire de la pub mais je pense vraiment qu’il vaut le détour. Cela parle de jeunes alors dans certaines scènes, même si c’est un peu extrême, on peut se reconnaître dans les problèmes quotidiens et on peut également se rendre compte de la réalité de certaines personnes. Par contre, sensibles et trop jeunes s’abstenir. Mais à tous ceux qui ont une certaine maturité et qui se sentent intéressés, je le conseille !

Interview : Marius Claes, Antonin Debreuck – Retranscription : Anaïs Larue